dimanche 9 octobre 2011

C'est reparti

Ca s'entretue encore sur Tahrir. C'est parti d'une marche des Chrétiens coptes depuis Shubra jusqu'à Tahrir, comme il y en a déjà eu une la semaine dernière, pour protester contre la discrimination religieuse; ça a dérapé entre eux, la police et des groupes de Musulmans. Il est 22h et on est à plus de 20 morts, l'armée est là-bas et se prend des pavés. Ils ont brûlé des bâtiments et il y a plus de 150 blessés.

D'ici on entend les coups de feu, mais la rue en bas de chez moi est vide. Je crois que tous les accès à Tahrir sont fermés; Magali est restée bloquée dans le coin et va sans doute dormir chez des amis. Tant qu'on est à l'intérieur tout va bien.

Il faut espérer que ça ne soit pas le premier pas d'une escalade...

L'info actualisée ici: Al Masry Al Youm

samedi 8 octobre 2011

Fayoum - Dans les déserts d'Egypte, Vol. III

Week-end de trois jours pour le 6 Octobre, pour célébrer la guerre du Kippour que seuls les Égyptiens considèrent une victoire, et virée dans le Fayoum. C'est une oasis au sud du Caire, à deux de voiture - heures égyptiennes, donc en comptant l'heure et demie de délai au départ, les pauses pour relancer le moteur avec un lacet de chaussure et les marches arrières sur l'autoroute quand on s'est planté de voie, vous calculez, l'important c'est qu'on arrive.
Clemzi, notre merveilleux planificateur, nous a trouvé une écolodge (parfaitement, ça s'appelle comme ça) plutôt chouette avec vue sur le lac de l'oasis depuis la chambre.  Régalez-vous les yeux au petit matin.

Et on va commencer par une virée à cheval. Moi non plus, je ne sais pas monter; mais j'ai bien compris que tout est dans l'attitude. Redressez le dos, lâchez les épaules, serrez les cuisses et soufflez un bon coup; si vous tenez vos rênes comme Steve McQueen, on donnera le change.

Et d'ailleurs, qui songe à vous regarder discuter avec votre cheval, quand tous les yeux sont fixés sur Sherif, notre guide/hôte/compagnon/plus-pour-les-demoiselles-si-affinités.

On prend confiance, on motive le cheval, et on s'élance dans un galop. Les jambes dans l'eau, à droite le désert, à gauche les palmiers, dans le ventre des fourmis, juste à côté Mohammed qui me crie des consignes pour que je ne me casse pas la figure... c'est affolant, grisant, excitant, électrisant.
 

En revenant tranquillement, j'ai plus le temps de prendre des photos. Mais j'ai un équilibre délicat sur mon Bucéphale, alors on va ranger l'appareil vite fait et on va rattraper les rênes. Et Steve McQueen, toujours.
 Retour au bercail... A Fayoum, il y a le village de Tunis, réputé pour ses poteries.


On peut même essayer. J'ai fait un joli pot un peu déformé parce que je voulais faire comme la dame, mais ça prend des années de pratique et elle a eu du mal à rattraper mes bêtises.

Comme on ne m'a pas trouvé de prédestination à la poterie (même si j'aimerais bien revenir passer 2 mois ici et apprendre), on peut partir faire une virée dans le désert.
 
 Au coucher du soleil.

 La nuit a été sans histoires, on a dormi à la belle sous le gros caillou que vous voyez dessous à gauche. On l'a escaladé, le gros caillou, le soir après le dîner; c'était raide mais ça valait le coup.


Et au petit matin, on est reparti, parce les rumeurs disent qu'il y a des baleines de l'ère tertiaire fossilisées dans le coin et qu'elles ne vont pas nous attendre.

 La vue d'un promontoire; l'horizon est encore différent de tous ceux qu'on a vus jusqu'ici.


Et on arrive dans la vallée des baleines...

On est partis pour 2h de balade (sous le canyar, mais on est parés) à la recherche des colonnes vertébrales fossilisées. Un indice, ce ne sera pas trop dur, le chemin a été pavé au milieu du désert par le Petit Poucet.


 La fine équipe. Ce sont les profs français des lycées francophones du Caire, tous des collègues de Clemzi.

En parlant du loup...

Je vous laisse vous balader, et criez quand vous trouvez un os de baleine. Moi j'en ai vu quelques-un déjà, ils sont joliment légendés et encerclés de pierres.




 En grimpant sur les hauteurs, le coup d'oeil est grandiose.



Et ça souffle pas mal. Allez, un petit plongeon dans les eaux du lac et il faudra repartir vers le Caire, parce que ces profs-là travaillent le samedi.




 Benjamin, le prof de sport. Match de beach volley avec Sherif, et repiquons tous une tête... c'est la dernière!