jeudi 28 juillet 2011

Context joke

Une blague égyptienne, courtoisie de mon coloc Tarek, elle est très bonne.

NB: mes humbles excuses, je ne peux pas vous la donner en français, certaines choses sont intraduisibles.

NB bis : Attention, elle est outrageuse pour les jeunes gens de bonne famille et ne se raconte certainement pas aux jeunes filles à marier dans les rues du Caire, mais elle m'a fait rigoler et en consquence je me délie de toute responsabilité. Enjoy, c'est de l'humour égyptien!


Six Golden Rules for F***ing

1) F***ing once a week is good for your health, but it is harmful if done everyday.

2) F***ing relaxes your mind and body,

3) F***ing refreshes you.

4) After F***ing don't eat too much, go for more liquids.

5) Try F***ing in bed because it can save you valuable energy,

6) F***ing can reduce your cholesterol level.



SO REMEMBER... FASTING is good for your health.

Ramadan Kareem, and God bless your twisted mind.


mercredi 27 juillet 2011

Ce qu'aiment les Cairotes

i) Manger des graines.
Des graines de tout, avec tout, tout le temps.





ii) Apprendre des phrases dans toutes les langues pour pouvoir aguicher les touristes et les entraîner dans leur antre:
« no cherrrrr, no cherrrrr, quelques guinées, c'est pas la merrrr à boirrrrre! »




iii) Les Français:
From France? Goood! I love you, France! I love you, ...honey!
(Taxi driver n°2, 3, 5, 7, 15)




iv) Mettre leur voiture en pyjama.




v) Les chats.





Longs et fins, sur chaque marche de votre escalier et de temps en temps prélassés dans le grand fauteuil en bois sur votre palier.

Ou peut-être sont-ce les chats qui aiment les Cairotes.


vi) Klaxonner à tous vents.


- en arrivant à un croisement, il n'y a pas de feu rouge alors bien obligé
- les taxis dès qu'ils voient une tête non voilée, il y a 70% de chances que ce soit une étrangère en rade qu'on pourra arnaquer superbement
- pour vous signifier que vous pouvez traverser la route en ce qui les concerne, après vous verrez avec le reste des voitures
- pour vous signifier que vous n'auriez jamais du traverser, espèce d'ahuri
- comme ça, parce que ça sonne bien dans la cacophonie générale et pour que les autres n'oublient pas qu'on existe.



et n'oubliez pas: "Welcome to Cairo!"


More on all that later...

mercredi 20 juillet 2011

Dans les déserts d'Egypte, Vol. II






Petite expédition cette fois, et bien plus enchanteresse. Levés 6h du matin, dans la voiture à 7h, direction le désert occidental, le désert blanc et le désert noir.


Ici, Oscar notre GO (Gentil Organisateur), et derrière Carmen, Anissa et moi. C'est chez Anissa que j'ai atterri la première nuit au Caire.





On a retrouvé notre guide, Hameda, un Bédouin qui n'en est plus vraiment un puisqu'il est sédentaire maintenant, et il nous emmène dans l'oasis où vivent ses frères pour qu'on déjeune. C'est lui qui fait la cuisine, et ça dépote. Nous pendant ce temps-là, on se balade avec le ptit neveu.


Il nous donne des figues qu'il cueille dans les arbres, goûtez-en, c'est le petit Jésus en culotte de velours, et ensuite on se débarbouille. Ca sent le soufre, parce que l'eau vient des nappes souterraines et direct dans le bassin, pour l'irrigation.


Allez, c'est chouette ici, mais le désert nous attend.









Premier pas sur les dunes... ça glisse et ça s'effrite.
Mais faites un effort, et vous verrez qu'on reprend vite l'équilibre.

C'est une immensité perdue, le silence est assourdissant, et on se sent libre.
Anissa.
Pause en haut de la colline pour prendre la mesure du désert...

Hameda nous attend tranquillement, c'est la routine, pas de quoi en faire un plat.
Nous on veut en faire tout un repas! Mais il faut y aller, le soleil commence à se coucher. On va chercher un endroit pour camper maintenant.




Les couleurs changent tout doucement...C'est moi, debout sur le petit rocher, devant Carmen. Le soleil prend une éternité pour franchir l'espace qui le sépare encore de la Terre, et puis pouf! Il coule en un clin d'oeil à peine l'a-t-il effleurée.

C'est demi-lune, mais ça suffit pour tout éclairer.

Bon, il fait faim. Moi je vais donner un coup de main à Hameda aux fourneaux, on sait jamais, c'est peut-être l'occasion de devenir un cordon bleu. En tout cas, j'ai appris un truc génial: faire dur riz à deux couleurs.
Ca vous intrigue, hein? C'est super facile: vous prenez la moitié du riz et vous le faites revenir dans deux cuillères d'huile pendant une bonne demi-heure: il devient jaune. Ensuite vous rincez trois fois le riz blanc (pas de questions, moi non plus je ne sais pas pourquoi trois fois), vous l'ajoutez, vous versez un grand verre d'eau, vous couvrez et vous attendez que le riz absorbe. La moitié du riz est jaune, et la moitié est blanche, et en arabe ça se dit comme ça: noos el roos asfar wa noos abiad.


Maintenant qu'on a bien festoyé, avec du riz caméléon, du poulet au citron et plein de légumes, on s'allonge sur des petits matelas dans le carré de tentures qu'Hameda a monté en deux temps trois mouvements, on vire un peu le sable qui s'insinue partout, on cale la tête, et on regarde les étoiles.





Bonne nuit...






Le désert au petit matin.
Et maintenant on arrive vraiment dans le désert blanc. On dirait qu'on est sur une autre planète. Le sable immaculé est jonché de grosses roches aux formes bizarres, qui s'effritent sous la main. C'est moi tout là-bas, sous le gros champignon.
Ca, c'est le poulet sous l'arbre. Mais vous pouvez l'interpréter comme vous voulez, tout le monde donne sa propre légende à toute la caillasse du désert.



Et n'oublions pas la pause thé dans une oasis.
On sort tout l'attirail, le tapis, le réchaud, les tasses en verre, la théière et le pot cordé. J'aime bien parler avec Hameda, il ne parle pas très bien l'anglais et il est timide mais eh, c'est comme ça qu'on apprend l'arabe!
Le désert noir, maintenant, avant de reprendre la direction du Caire.




That's all, folks!

lundi 4 juillet 2011

Dahab, Sinai




Et on est partis pour une excursion dans le Sinai: ci-dessus, c'est Dahab, c'est là où on va. Mini-bus, une petite dizaine de Français, une Belge, une Allemande et un Egyptien: c'est tout ce dont on a besoin. N'oubliez quand même pas le passeport pour les checkpoints en entrant dans le désert, il paraît que de temps en temps les Bédouins s'agitent; et depuis la Révolution, la limitation à 750 soldats dans le désert ne tient plus trop, il faut bien protéger les frontières. Et d'ailleurs Moubarak est en prison mais à l'hôpital à Sharm-el-Sheikh, il faudrait pas qu'il file à l'égyptienne, alors juste pour lui on a mis 800 soldats qui patrouillent jour et nuit, et tant pis pour la susceptibilité d'Israël, il faudra bien qu'ils s'y fassent. Mais vous verrez, la plupart du temps c'est très relax là-bas, et puis la chicha, ça aide.

Cela dit, nous, on est pas là pour se relaxer; nous on part à l'aventure, compagnons, et la première des aventures, c'est la route. Le chauffeur du mini-bus a l'air sympa, professionnel (il porte une chemise blanche alors ça en impose) mais il est tout seul. Dahab, la ville côtière où Clemzi et d'autres copains nous attendent déjà, est de l'autre côté du Sinai, ça fait 7 bonnes heures de route depuis le Caire. Qu'à cela ne tienne, Fadi, notre Egyptien, est là pour veiller au grain: il va faire la conversation toute la nuit pour qu'on ne finisse pas dans un tas de sable sur le bord de la route. Et roulez jeunesse.

Les paysages défilent et se ressemblent, une fois sortis du Caire; mais je ne les regarde pas, 1) parce que la nuit est tombée et on ne voit plus grand-chose; 2) parce que mon nez est en l'air collé à la vitre et ma tête perdue dans les nuées d'étoiles suspendues au dessus du désert. Je ne reconnais aucune constellation, mais j'ai trouvé un grand chameau penché sur la Terre en entrant dans la rocaille du Sinai. Vous avez de la chance, on écoute Hakim dans la voiture, ça met l'ambiance; parce que sinon, c'est le Coran et des sermons en arabe. Ne vous méprenez pas, c'est mélodieux et quelque fois assez envoûtant, mais malgré tout c'est moins péchu.

Arrivés à Dahab, on tourne un peu pour trouver l'hôtel - pas que ce soit grand, il a y a trois rues qui se battent en duel, mais à la décharge du chauffeur il était 3 heures du mat et il n'y avait pas beaucoup de lampadaires. Clemzi nous attend pour l'apéro. On se répartit vite fait dans les chambres de l'hôtel, tout blanc, et quand j'ouvre la fenêtre du balcon, pour la première fois, je vois la Mer Rouge. Un petit verre de rosé Omar Khayyam, un poète persan dont vous me direz des nouvelles, et hop! au lit, parce que demain, on va plonger.


Ici de gauche à droite, Fadi, Aude, Stan et Clemzi qui font trempette.

En fait, vous pouvez aller faire votre baptême si vous voulez, Benoît et Stina y vont; moi je préfère rester à la surface si ça ne vous ennuie pas, ça fait très mal aux tympans de plonger. Et puis pourquoi aller si loin en bas lorsqu'un monde frémissant de fleurs et de nageoires colorées vous attend, à portée de masque et tuba? Le seul ennui, c'est qu'il faut passer au-dessus des coraux pour pouvoir longer l'abîme. Je ne suis pas froussarde en mer, mais je suis restée bloquée devant. C'est très joli, mais c'est à la fois poilu et coupant et n'importe quoi peut en sortir à chaque seconde... pas folle, moi. Heureusement Fadi était là pour me prendre par la main, et au bout d'un moment je me suis sentie bête. Alors j'ai avalé une bonne goulée d'air et un peu d'eau de mer parce que j'avais mal réglé mon tuba, et j'ai plongé toutes voiles devant et en recrachant l'eau.






C'est à couper le souffle. Une profondeur insondable de bleu, et juste devant une grande façade de coraux pastel, et des myriades de petits poissons, quelques poids lourds aussi, rayés turquoise et jaune, ou tachetés avec une tête bizarre, et des petits rouges et longs qui croisent leurs bataillons dans une grande spirale choréographiée. Approchez-vous, ils vous glissent entre les doigts comme des dandys de l'air le plus flegmatique du monde. On longe les coraux, et à chaque tournant c'est un nouveau carrefour, de nouvelles rayures, de nouveaux ailerons.




Moi aussi je resterais bien, mais il commence à faire froid, et la réserve naturelle ferme au coucher du soleil. Il faut rentrer à l'hôtel, on fait la fête ce soir - boîte hype égyptienne à ciel ouvert avec une piscine dedans, ne me demandez pas où ni comment ni pourquoi -, et demain on pourra retourner nager.

Il y a peu de photos (j'avais oublié ma carte mémoire...), mais ce sont quelques secondes du week-end pour vous laisser l'arrière-goût salé dans la bouche.